| INCLINER v. tr. et intr. XIe siècle, encliner. Emprunté du latin inclinare, « faire pencher, incliner ; incliner à ». ★I. V. tr. ☆1. Mettre dans une position oblique par rapport à l'horizontale ou à la verticale. Régler les haubans de manière à incliner légèrement le mât vers l'arrière. Le plateau est incliné ou, pron., s'incline en pente douce vers la mer. L'écliptique est incliné ou, pron., s'incline sur l'équateur. ☆2. Courber, faire pencher, baisser. Le vent incline la cime des arbres. Incliner le buste. Incliner la tête en signe d'acquiescement. • Pron. Se courber, se pencher en avant. Les drapeaux s'inclinaient au passage du cortège funèbre. En parlant d'une personne. S'incliner respectueusement devant quelqu'un. Il s'inclina pour lui baiser la main. • Fig. Tous s'inclinent devant son génie. S'incliner devant la douleur de quelqu'un, en témoignage de sympathie et de respect. Se reconnaître vaincu, se soumettre. S'incliner devant la force. Renoncer à lutter, à contester. L'équipe s'est inclinée devant son adversaire. Devant un tel argument, il n'a pu que s'incliner. Absolt. C'est un ordre, inclinez-vous, obéissez sans plus discuter. ☆3. Fig. Disposer à, porter à. Cela m'incline à penser qu'il est honnête. Les raisons invoquées nous inclinent à l'indulgence. ★II. V. intr. ☆1. Être oblique par rapport à l'horizontale ou à la verticale, être penché. Cette colonne, cette tour semble incliner à gauche. ☆2. Obliquer insensiblement, prendre une direction légèrement différente. Après le carrefour, la route incline vers la droite. Fig. La victoire incline de notre côté, notre armée, notre équipe commence à prendre l'avantage. À la fin de sa vie, sa pensée inclinait vers le mysticisme. ☆3. Fig. Être enclin à, être porté à. Incliner à la miséricorde, au pardon, vers le pardon. Il incline à prendre ce parti. J'incline à penser qu'il s'est trompé. Incliner pour un avis, une opinion. |