| IMPUTER v. tr. XIIIe siècle, emputer. Emprunté du latin impérial imputare, « porter en compte, attribuer », de putare, « calculer, estimer, penser ». ☆1. Attribuer à quelqu'un une action digne de blâme. On lui a imputé plus d'une mauvaise action. On lui impute d'avoir voulu corrompre des témoins. Cet attentat leur a été faussement imputé. Vous ne pouvez l'imputer qu'à vous-même. Pron. Il s'impute cette faute et veut la réparer. Les deux partis s'imputaient réciproquement les malheurs publics. Loc. Imputer à crime, à faute, à blâme, à déshonneur, etc., trouver dans quelque action de quoi blâmer celui qui l'a accomplie, la considérer comme un crime, une faute dont on fait reproche. Ne m'imputez pas à crime ma modération. Imputer à blâme un moment d'oubli. • Par ext. Considérer quelque chose comme la cause d'un évènement fâcheux. Cet accident ne peut être imputé qu'au hasard. • THÉOL. Dans un sens favorable. Imputer les mérites de Jésus-Christ aux hommes, les étendre à tous les hommes, selon la doctrine de la justification. ☆2. FINANCES. Porter une somme au crédit ou au débit d'un compte. Veuillez imputer ce versement au compte de mon propriétaire. Cet acompte doit être imputé ou, pron., doit s'imputer sur le montant de la dette, doit en être déduit, rabattu. • Spécialt. Porter une opération sur le chapitre du budget dont elle relève. Cette dépense doit être imputée sur le chapitre des travaux en cours. |