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IMAGINAIRE adj. et n. m.
XVe siècle. Emprunté du latin impérial imaginarius, « d'image ; qui existe en imagination ».
1. Adj. Qui est produit par l'imagination ; qui n'existe ou qui n'est tel que dans l'imagination, qui n'a pas de réalité. La licorne est un animal imaginaire. Les contrées imaginaires des « Voyages de Gulliver ». Tous les personnages de ce film sont purement imaginaires. Des maux, des biens imaginaires. Une crainte imaginaire, dénuée de fondement. Un, une malade imaginaire, par référence à la comédie de Molière, personne en bonne santé mais qui est obsédée par des idées de maladie. Spécialt. Espaces imaginaires, dans la pensée antique, régions idéales, extérieures au monde, et purs produits de l'imagination. Fig. Voyager, se perdre dans des espaces imaginaires, dans des mondes chimériques. • MATH. Se disait d'une racine non réelle donnée à une équation. Descartes fut le premier à parler de quantités imaginaires. (On dit aujourd'hui Nombre ou Quantité complexe.) Partie imaginaire d'un nombre complexe, voir Complexe.
2. N. m. L'imaginaire, le domaine de l'imagination. Le réel et l'imaginaire. Ce roman fait une grande place à l'imaginaire. • Se dit en particulier et exclusivement de l'ensemble des thèmes et des situations qui caractérisent l'imagination d'un auteur, d'un peintre. L'imaginaire de Proust, de Poussin. Un imaginaire riche, coloré. Par ext. Ensemble de représentations collectives. L'imaginaire d'un peuple, d'une nation, d'une époque.