| HASARDER v. tr. XIIIe siècle, haseter, « jouer aux dés » ; XIVe siècle, hazardé. Dérivé de hasard. ☆1. Exposer à des aléas, à un péril ; risquer. Hasarder sa réputation, son honneur. Hasarder au jeu des sommes énormes. Hasarder sa personne, sa vie. Prov. Qui ne hasarde rien n'a rien, on ne peut espérer le succès sans prendre de risque. • Pron. S'exposer à un péril, à un danger. Évitons de nous hasarder en pleine nuit. La patrouille s'était hasardée jusqu'à l'orée du bois. Se hasarder à ou, vieilli, se hasarder de, suivi d'un infinitif, se résoudre à faire quelque chose malgré le risque que l'on court. Ils finirent par se hasarder à sortir de la tranchée. Il ne se hasarderait pas à venir. ☆2. Entreprendre quelque chose dont le succès est incertain ; avancer une opinion, un avis, qui risque de ne pas recevoir d'approbation ou de déplaire. Hasarder un combat. Hasarder une requête, une motion. Hasarder une explication, une hypothèse. Hasarder une tournure, une comparaison. Hasarder une plaisanterie. Pron. Se hasarder sur un sujet délicat. • Au participe passé, adjt. Une démarche, une entreprise hasardée. Des propos hasardés. |