| HANTER v. tr. XIIe siècle, au sens de « fréquenter » ; XIXe siècle, en parlant d'esprits ou de fantômes, sous l'influence de l'emploi du verbe anglais to haunt (de même origine) dans les récits fantastiques. Emprunté de l'ancien scandinave heimta, « conduire à la maison », dérivé de heim, « maison ». ☆1. Fréquenter assidûment, visiter habituellement un lieu. Hanter les salons. Hanter le Palais. Hanter les magasins d'antiquités. Hanter les cabarets, les mauvais lieux. Au participe passé, adjt. Lieux bien, mal hantés. • Par anal. Un grenier hanté par une chouette. • Spécialt. En parlant des esprits, des spectres, des fantômes, apparaître habituellement dans un lieu. Un revenant hantait la demeure. Un château hanté par des fantômes ou, absolt., un château hanté. Cette maison passe pour hantée. ☆2. Fréquenter telle personne, tel milieu, en être le familier. Hanter quelqu'un. Hanter les savants. Il se flattait de hanter la bonne société. Intranst. Très vieilli. Hanter chez quelqu'un. • Prov. Dis-moi qui tu hantes, je te dirai qui tu es, on juge aisément quelqu'un d'après les personnes qu'il fréquente. ☆3. Fig. Se dit de ce qui occupe la pensée, tourmente l'esprit sans répit. Ce souvenir le hante, hante son esprit. Une conscience hantée par les remords. |