| HALLE n. f. XIIIe siècle, hale. Issu du francique *halla, « vaste emplacement couvert ». ☆1. Emplacement couvert, situé sur une place publique, où se tiennent les marchés et les foires. Une ville célèbre pour sa halle du XVe siècle. Le marché a lieu chaque samedi sous la halle. ☆2. Grand magasin public destiné à abriter le commerce en gros de certaines marchandises ; lieu où sont regroupés les magasins, les entrepôts d'un même commerce de gros. La halle aux vins, aux blés, aux cuirs. L'ancienne halle aux poissons. ☆3. Au pluriel. Ensemble de bâtiments où se tient, pour les denrées alimentaires périssables, le plus important marché de gros d'une grande agglomération. S'approvisionner aux halles. Les halles de Rungis. Le cours des halles, le prix du jour de chaque denrée aux halles. Vendre au cours des halles. Facteur des halles, aux halles, voir Facteur. Mandataire aux halles, commissionnaire agréé, chargé de vendre en gros les marchandises. • Spécialt. Généralement avec une majuscule. Les Halles centrales, les Halles, les halles de Paris, situées autrefois en plein centre de la capitale. L'action du « Ventre de Paris », d'Émile Zola, a pour décor le quartier des Halles. Le carreau des Halles, voir Carreau. Forts de la Halle ou forts des Halles, les porteurs, les manutentionnaires qui travaillent aux Halles. Par méton. Les Halles, se dit aujourd'hui du quartier des anciennes Halles. • Expr. vieillies et péj. Langage des halles ou de la halle, langage cru et grossier. Femme des halles ou de la halle, marchande aux halles et, par ext., femme à la verve populacière. |