HÉROÏQUE adj.
XIV^e siècle. Emprunté, par l'intermédiaire du latin heroicus, du grec hêrôikos, « héroïque ».
☆1. Qui se rapporte aux héros de l'antiquité gréco-latine. Les légendes héroïques. Les temps, les siècles, les âges héroïques, les temps mythiques où étaient censés vivre ces demi-dieux. Le genre héroïque, l'épopée. La poésie héroïque, la poésie épique, qui chante les exploits de ces héros. L'« Iliade », l'« Énéide » sont des poèmes héroïques. Vers héroïques, utilisés dans le genre héroïque, comme l'hexamètre des Grecs et des Latins, le décasyllabe et l'alexandrin français. • Par ext. Qui est d'un caractère épique. « Symphonie héroïque composée pour célébrer le souvenir d'un grand homme », sous-titre donné par Beethoven à sa troisième symphonie. Ellipt. La « Symphonie héroïque » ou, subst., l'« Héroïque ». Expr. Les temps héroïques de, les débuts de, la période difficile qui marque la naissance d'un mouvement, d'une technique, etc. Les temps héroïques du romantisme. Les temps héroïques de l'aviation, ses premières années, où la hardiesse des aviateurs suppléait aux incertitudes de la technique.
☆ 2. Qui manifeste le courage physique et moral, la grandeur d'âme et les autres qualités qui font les héros, les héroïnes. Une femme, une mère héroïque. Il fut héroïque en cette circonstance. Le régiment se montra héroïque. • Par méton. Une âme héroïque. Faire preuve d'une constance, d'une générosité héroïque. Un sacrifice héroïque. L'héroïque défense de Verdun. • Spécialt. Des vertus héroïques, des vertus exceptionnelles qui, dans la religion catholique, justifient une canonisation.
☆3. MÉD. Un remède héroïque, très puissant, auquel on fait appel dans des situations graves. • Fig. Prendre un parti, une résolution héroïque, user d'une ressource extrême dans un cas désespéré.