GALÈRE n. f.
XV^e siècle. Emprunté du catalan galera, de même sens, issu du grec byzantin galea (voir Galée).
☆1. Dans l'Antiquité, vaisseau de guerre de forme allongée, allant à rames et à voiles. Une galère à trois rangs de rames, ou trirème.
☆2. Du Moyen Âge au XVIII^e siècle, bâtiment long et de bas bord, ponté, équipé de deux mâts et de deux voiles latines, qui allait ordinairement à rames, et qui était très utilisé en Méditerranée comme navire de combat ou de commerce. Une galère armée de canons. La marine des galères, se disait sous l'Ancien Régime, par opposition à la marine des vaisseaux, appelée Marine royale. Général des galères. Galère capitane, voir Capitane. Galère marchande. Galère vénitienne. Les galères des Turcs, des pirates barbaresques. • Expr. proverbiales. Vogue la galère ! laissons aller les choses, advienne que pourra. Que diable allait-il faire dans cette galère ? (par allusion à une réplique répétée dans une scène des Fourberies de Scapin de Molière) pourquoi s'est-il engagé dans cette mauvaise affaire, mêlé à pareille compagnie ? • Au pluriel. HIST. Sous l'Ancien Régime. Peine des galères ou, ellipt., galères, peine que subissaient ceux qui étaient condamnés à ramer à temps ou à perpétuité sur les galères du roi. Un voleur condamné aux galères. Racheter un forçat des galères. Par ext. S'est dit de la peine des travaux forcés, plus couramment appelée bagne, qui, à partir de 1791, fut substituée à la peine des galères.
☆3. Fig. et fam. Lieu, état, condition, où l'on travaille très durement, où l'on a beaucoup à souffrir. Ce métier est une galère. Une vie de galère, extrêmement pénible. Quelle galère !