FLOTTER v. intr.
XI^e siècle, floter. Issu du radical francique *flot-, « action de couler à flots ».
☆1. Être porté à la surface d'un liquide ou au sein d'un fluide. Flotter à la dérive. Le liège flotte. Une nappe de pétrole flottait sur la mer. Flotter entre deux eaux. Faire flotter du bois ou, transt., flotter du bois, le faire transporter par le courant. Au participe passé, adjt. Bois flotté, acheminé par flottage ou qui a séjourné longtemps dans l'eau. • Par ext. Flotter en apesanteur. Flotter dans le vide interstellaire. • Par anal. Des nappes de brouillard flottaient à mi-pente. Fig. Un léger sourire flottait sur ses lèvres.
☆2. Voltiger librement ; s'agiter ou se déployer en ondulant. Son voile flottait au gré du vent. Le drapeau flotte en haut du mât. • Par ext. Être lâche ou trop lâche ; manquer de tension, de netteté ou de fixité. Laisser flotter les rênes de son cheval. Spécialt. En parlant d'un vêtement, être ample, trop ample. Cette robe flotte sur elle. Par méton. Depuis sa maladie, il flotte dans ses vêtements. MILIT. Cette colonne flotte, il y a du flottement dans ses rangs.
☆3. FINANCES. Se dit d'une monnaie dont les cours, en l'absence de parité fixe, varient. La livre flotte.
☆4. Fig. Ne pas être fixé, stable, arrêté. Laisser flotter son imagination, son attention, lui laisser libre cours sans chercher à la diriger ou à l'arrêter sur un objet précis. Spécialt. Être hésitant, irrésolu ; balancer. Flotter entre l'espérance et la crainte. Son esprit flotte, encore incertain.