| ![]() ![]() ![]() ![]() I. FLOT n. m. XIIe siècle. Issu du radical francique *flot-, « action de couler à flots ». ☆1. Flux de la mer, marée montante, par opposition à Jusant. L'heure du flot. Le flot monte. Par anal. Un flot de sang lui monta au visage. Fig. Le flot des protestations. ☆2. Souvent au pluriel. Masse liquide en mouvement, ou agitée d'un mouvement plus ou moins régulier. Les flots d'un fleuve, d'un lac, de la mer. Le bruit des flots. Spécialt. Vague. Chaque flot qui vient se briser contre le rivage. Poét. La mer ou toute étendue liquide. Voguer sur les flots. Fendre les flots. • Par anal. Verser des flots de larmes. Répandre des flots de sang. Des flots de boue et, fig., déverser sur quelqu'un des flots de boue, l'accabler de calomnies. Par exag. Cette polémique a fait couler des flots d'encre. Des flots de bile, d'amères expressions dictées par la colère, l'indignation, l'envie. • Par ext. Un flot de rubans, de dentelles. Le flot des voitures sur les boulevards. Le flot des voyageurs. Le flot des manifestants. Absolt. Suivre le flot. • Fig. Pour suggérer l'abondance. Des flots d'or. Des flots d'idées, de souvenirs. Des flots de paroles, d'injures. Des flots d'éloquence. • Loc. adv. À flots, en grande quantité. Il pleut à flots. Le sang coulait à flots de sa blessure. Ici, l'argent coule à flots. La lumière entre à flots dans la pièce. ☆3. Loc. adj. À flot, qui flotte, qui ne touche pas le fond, qui est porté par l'eau. Navire à flot. Advt. Il n'y a pas assez d'eau pour que cette barque puisse être à flot. Mettre un voilier à flot. Remettre un navire à flot, le déséchouer ou le renflouer. Fig. En parlant d'une personne. Être à flot, être sorti d'une situation difficile, d'embarras financiers. Remettre une personne, une affaire à flot, l'aider à rétablir sa situation financière. • Par ext. Mettre du bois à flot, le jeter dans une rivière pour qu'il soit transporté par le courant. Bassin à flot, voir Bassin. |