FLÉAU n. m.
(pl. Fléaux). X^e siècle, flaiel ; XIII^e siècle, fleau. Issu du latin flagellum, « fouet, calamité ».
☆1. Instrument servant à battre les céréales sur l'aire, formé de deux tiges de bois qui sont reliées bout à bout par des courroies et dont la plus longue sert de manche. Battre le blé avec le fléau. On bat encore au fléau dans de nombreux pays. Par anal. MILIT. Fléau d'armes, arme en usage du XI^e au XVI^e siècle, composée d'une masse de métal hérissée de pointes et reliée par une chaîne à un manche court.
☆2. Fig. Personne ou chose funeste qui semble un instrument de la colère divine ; grande calamité publique. Attila fut appelé le fléau de Dieu. Les pestes, les famines, les guerres sont de terribles fléaux. Ce fléau désola, ravagea toute la contrée. • Par ext. Phénomène ou personne nuisible, funeste, redoutable. L'alcoolisme est un fléau social. Ce garçon a été le fléau de sa famille.
☆3. Spécialt. Tige métallique aux extrémités de laquelle sont suspendus les plateaux d'une balance. Se dit également de la bascule à contrepoids qui sert à fermer une écluse, ou de la barre de fer permettant de fermer une porte cochère, et qu'on tourne à demi pour ouvrir les deux battants.