| FIGER v. tr. (se conjugue comme Bouger). XIIe siècle, fegier. Issu du latin populaire *feticare, « prendre l'aspect du foie ». ☆1. Rendre épais, solide, consistant (se dit surtout de l'action du froid sur les liquides gras). L'air froid a figé la sauce, le bouillon. Intranst. ou pron. Devenir solide. L'huile fige ou se fige facilement. • Spécialt. Figer le sang, le faire coaguler. Expr. fig. Figer le sang dans les veines, frapper d'effroi, de stupeur. Pron. À cette nouvelle, il sentit son sang se figer dans ses veines ou, ellipt., se figer. ☆2. Rendre immobile, silencieux ; paralyser. L'étonnement, la surprise les figea sur place. Ce jeune homme semble figé par la timidité. Pron. Devenir immobile, perdre tout mouvement et toute expression. L'animal se figea dans une attitude de crainte. Son visage, son regard, son sourire s'était figé. Expr. Les mots se figèrent sur ses lèvres, il ne put continuer à parler. ☆3. Freiner ou arrêter l'évolution, le progrès de quelque chose. Les conventions ont figé ce genre littéraire. Pron. Se figer dans une opinion, dans une attitude. |