FEUTRER v. tr. et intr. ou pron.
XI^e siècle, attestation isolée ; de nouveau au XII^e siècle. Dérivé de feutre.

★I. V. tr.
☆1. Transformer en feutre, par foulage et agglutination, des poils, de la laine. Feutrer des poils de lapin, de chameau. Absolt. Feutrer à chaud, à froid.
☆2. Garnir de feutre. Feutrer les marteaux d'un piano. Feutrer les pieds d'un meuble.
☆3. SELLERIE. Remplir de bourre. Cette selle n'est pas assez feutrée.
☆4. Par anal. Assourdir un bruit, atténuer un contact. La neige feutrait le bruit des pas. Surtout au participe passé, adjt. Parler d'une voix feutrée. Marcher à pas feutrés, sans faire de bruit. Fig. Une ambiance feutrée. Une discussion feutrée, où l'on évite toute occasion d'affrontement. Des reproches feutrés, atténués.

★II. V. intr. ou pron. Prendre, à l'usage ou par accident, l'aspect du feutre. Ce lainage ne feutre pas. Ce tricot, lavé à l'eau trop chaude, s'est feutré. Un chandail feutré.