FAUBOURG n. m.
XIII^e siècle, forborc, forsborc, forbours. Composé de fors et de bourg. Refait au XV^e siècle (faulx bors), par croisement avec faux, parce que le faubourg semblait s'opposer au « vrai bourg ».
☆1. Anciennt. Partie d'une ville située au-delà de la muraille d'enceinte.
☆2. Nom conservé, à Paris et dans certaines grandes villes, par des quartiers jadis situés hors de l'enceinte. Le faubourg Saint-Honoré, le faubourg Saint-Jacques, le faubourg Saint-Denis, à Paris. Les artisans du faubourg Saint-Antoine ou, parfois ellipt., du faubourg. Le noble faubourg (vieilli) ou, absolt., le Faubourg, le faubourg Saint-Germain, à Paris, qui abritait de nombreux hôtels de l'aristocratie. Affecter le ton, les manières du Faubourg. • Au pluriel. Les faubourgs, les quartiers populaires éloignés du centre de la ville. La langue, l'argot des faubourgs. • Par méton. La population de ces quartiers. À cette nouvelle, les faubourgs se soulevèrent. Ses cris ameutèrent tout le faubourg.
☆3. Auj. Le plus souvent au pluriel. Quartier qui s'est développé à la périphérie d'un centre urbain. Faubourgs industriels. Les faubourgs de Lille, de Rouen, de Marseille.