| FANTÔME n. m. XIIe siècle. Issu, par l'intermédiaire d'une forme méridionale *fantauma, du grec phantasma, « fantôme, hallucination visuelle ». ☆1. Image d'un défunt qui apparaît sous l'aspect qu'il avait de son vivant ou sous une autre forme. Il disait avoir vu le fantôme de sa mère. Une vieille demeure qu'on dit hantée par un fantôme. Évoquer des fantômes. La peur des fantômes. Chasser, conjurer, dissiper les fantômes. Les Anglais passent pour aimer les histoires de fantômes. Expr. fig. La maladie a fait de lui un fantôme, l'a réduit à une maigreur et à une pâleur extrêmes. • Par anal. En parlant de choses. En apposition. La charrette fantôme des légendes scandinaves, qui apparaît et disparaît comme un fantôme. Par méton. Train fantôme, attraction foraine. • Par ext. Qui a été déserté par ses habitants, son équipage. Les villes fantômes de l'Ouest américain. Vaisseau fantôme. • Titres célèbres : Le Vaisseau fantôme, opéra de Richard Wagner (1843) ; Fantôme à vendre, film de René Clair (1935). ☆2. Fig. Apparence sans aucune réalité ; idée trompeuse, illusion. Les fantômes de l'imagination, les chimères que forme l'imagination. Les fantômes du passé. Un fantôme de bonheur. Expr. Se faire des fantômes de rien, s'exagérer à l'excès les dangers ou les obstacles. • En apposition. Un employé fantôme, qui est presque toujours absent. Une administration, un gouvernement fantôme, sans activité ou sans pouvoir. ☆3. Spécialt. PATHOL. En apposition. Membre fantôme, membre amputé que le sujet continue à percevoir comme si l'amputation n'avait pas eu lieu. - ARCHIVES. BIBLIOTHÈQUES. Fiche, planchette mise à la place d'un ouvrage ou d'un document pour signaler qu'il a été emprunté ou classé ailleurs. |