FAIM n. f.
XI^e siècle. Issu du latin fames, de même sens.
☆1. Ensemble des sensations provoquées par le besoin de se nourrir, de manger. Avoir faim, grand-faim. Une faim dévorante. Apaiser, calmer sa faim. Tromper sa faim. Cette bonne odeur de rôti donne faim. • Expr. Avoir une faim de loup, une faim canine, dévorante. Manger à sa faim, ne pas manger à sa faim, avoir de quoi se nourrir en quantité suffisante, insuffisante. Par exag. Mourir de faim et, fam., crever de faim, avoir un besoin impérieux de manger. Je n'ai pas mangé depuis ce matin, je meurs de faim. • Expr. proverbiale. La faim fait sortir le loup du bois.
☆2. Par ext. Manque prolongé de nourriture ; état d'une personne dont les besoins alimentaires ne sont pas satisfaits. Souffrir de la faim. Être torturé par la faim. Crier la faim. La faim contraignit les assiégés à se rendre. On le trouva mort de faim. Les organismes de lutte contre la faim dans le monde. Ces populations meurent de faim, manquent du nécessaire, sont dans l'indigence. Fam. Un meurt-de-faim, un crève-la-faim, voir ces mots. • Spécialt. Grève de la faim, voir Grève. • Titre célèbre : La Faim, de Knut Hamsun (1890).
☆3. Fig. Vif désir, envie passionnée d'obtenir, de posséder, de connaître. Avoir faim de richesse, de considération, d'honneurs, de savoir, de justice. Expr. Laisser quelqu'un sur sa faim, ne pas satisfaire sa curiosité, ne pas répondre à son attente. Rester sur sa faim, ne pas obtenir tout ce qu'on espérait.