FABLE n. f.
XII^e siècle. Emprunté du latin fabula, « propos, récit fictif, pièce de théâtre, conte, apologue », dérivé de fari, « parler ».

★I. Ce qui donne matière à une narration, à un récit.
☆1. Class. Ensemble de faits qui constituent la trame d'un poème épique ou dramatique, l'intrigue d'un roman. La fable de cette tragédie est empruntée d'un récit antique.
☆2. Ce qui fait le sujet des conversations, des bavardages et, notamment, des propos ou des risées populaires. Sa mésaventure est la fable de la ville, fait de lui la fable de la ville.

★II. Récit dont les épisodes, les héros, les circonstances sont imaginaires ou relèvent de la fiction.
☆1. Récit légendaire ou mythique relatif à l'histoire d'un peuple, d'une religion, d'une civilisation. L'histoire des origines de Rome est mêlée de beaucoup de fables. Cet épisode édifiant est une pure fable. Singulier collectif. Ce chroniqueur déguise la vérité sous la fable. Les traits qu'on prête à ce prince relèvent de la fable. • Spécialt. Class. Récit relatif aux divinités du paganisme. Les fables de la mythologie grecque. Singulier collectif. La Fable, l'ensemble des récits de la mythologie antique. Les dieux, les héros de la Fable. Dictionnaire de la Fable.
☆2. LITTÉRATURE. Apologue, court récit en prose ou en vers par lequel on exprime une vérité générale, le plus souvent morale, sous le voile de la fiction. Les fables d'Ésope, de Phèdre, de La Fontaine, de Florian. « Le Chêne et le Roseau » est une fable célèbre. La fable du Loup et de l'Agneau. Le renard de la fable. La moralité ou la morale d'une fable, la leçon morale qu'elle fait apparaître et, par méton., la partie de la fable où cette leçon est explicitement formulée.
☆3. Récit mensonger, allégation fantaisiste, controuvée. Une fable absurde, extravagante. Faire courir des fables. Cette fable est si grossière qu'elle ne mérite pas d'être réfutée. Vous nous contez des fables. Fables que tout cela !