FÂCHER v. tr.
XV^e siècle, fachier, fascher. Probablement issu, par l'intermédiaire du latin populaire *fasticare, du latin classique fastidire, « avoir du dégoût, dédaigner, mépriser ».
☆1. Mettre en colère, irriter. Prenez garde de le fâcher. Vos observations l'ont gravement fâché. Pron. Parlons sans nous fâcher. Écoutez-moi sans vous fâcher. Un homme qui se fâche pour un rien. Il s'est fâché contre ses enfants. Fam. Se fâcher tout rouge, violemment. • Expr. Soit dit sans vous fâcher, formule qui introduit ou suit une remarque désagréable, pour en atténuer le caractère blessant. Soit dit sans vous fâcher, vous êtes trop brusque.
☆2. Contrarier, mécontenter ; causer du déplaisir, de la peine à quelqu'un. Votre départ, votre refus nous fâche beaucoup. N'insistez pas, vous le fâcheriez. Impers. Vieilli. Il me fâche de vous quitter, que vous nous quittiez. On dit aujourd'hui Cela me fâche de vous quitter, que vous nous quittiez.
☆3. Susciter une mésentente durable entre deux ou plusieurs personnes ; brouiller. Cet incident l'a fâché avec ses amis. Pron. Rompre toute relation, à la suite d'un désaccord. Il s'est fâché avec sa famille. Ces deux frères se sont fâchés à mort.