| ![]() ![]() ![]() ![]() ENSEIGNE n. Xe siècle, ensenna. Du latin insignia, pluriel neutre (pris en bas latin comme substantif féminin singulier) de insignis, « qui porte une marque distinctive ». ★I. N. f. ☆1. Vieilli. Marque, indice. N'est plus usité dans ce sens que dans la locution conjonctive À telles enseignes ou à telle enseigne que, tellement que, la preuve en est que, comme le prouve le fait que. Cet hiver-là fut rigoureux, à telle enseigne que la rivière resta un mois prise par les glaces. ☆2. MILIT. Figure symbolique servant de signe de ralliement ; étendard, drapeau. Les enseignes romaines étaient des aigles. L'ennemi s'avançait, toutes enseignes déployées. Fig. Marcher, se ranger, combattre sous les enseignes de quelqu'un, suivre son parti. ☆3. Représentation figurée, inscription qui signale au passant la présence d'un magasin, d'un hôtel, etc. L'enseigne d'un bureau de tabac, d'une boulangerie, d'une pharmacie. À l'enseigne du Lion-d'Or, du Cheval-Blanc. Une enseigne lumineuse. Fig. et fam. Loger, être logé à la même enseigne que quelqu'un, se trouver dans la même situation fâcheuse que lui. Il n'était pas logé à meilleure enseigne que nous, son sort n'était pas préférable au nôtre. • Prov. À bon vin il ne faut point d'enseigne ou, ellipt., À bon vin point d'enseigne, ce qui est bon n'a pas besoin d'être vanté. • Titre célèbre : L'Enseigne de Gersaint (1720), toile peinte par Watteau pour son ami Gersaint, marchand de tableaux. ★II. N. m. MILIT. ☆1. Dans l'ancienne infanterie, officier qui avait la charge de porter le drapeau. ☆2. Enseigne de vaisseau, titre du grade des officiers de marine correspondant à celui de sous-lieutenant ou de lieutenant dans l'armée de terre. Enseigne de première classe, enseigne de deuxième classe. |