| EMBROUILLER v. tr. et pron. XIVe siècle. Dérivé de brouiller. ★I. V. tr. ☆1. Emmêler, enchevêtrer des fils de façon telle qu'il est difficile de les séparer. Le chat a embrouillé les fils de la pelote. Elle a embrouillé son écheveau. Par anal. Embrouiller les cartes du jeu. Embrouiller les feuillets d'un dossier. Fig. Rendre confus, obscur, difficile à comprendre. Il a embrouillé l'affaire au lieu de la clarifier. Embrouiller un problème. ☆2. Obscurcir, troubler l'esprit, le rendre confus. Le vin lui a embrouillé la cervelle. Par méton. Troubler une personne, lui faire perdre le fil de sa pensée. Je n'y comprends plus rien, vous m'embrouillez. Ses discours m'embrouillent. Par ext. Tromper. On cherche à nous embrouiller. Expr. Pop. Ni vu ni connu, je t'embrouille, expression employée pour qualifier plaisamment une manœuvre douteuse ou malhonnête. ☆3. Litt. Estomper les contours d'un objet, leur ôter toute netteté. La pluie embrouillait le paysage. ★II. V. pron. ☆1. S'emmêler inextricablement. Ces cordons se sont embrouillés. Fig. Se compliquer à l'extrême ; devenir confus. L'affaire s'embrouille chaque jour davantage. Ses idées s'embrouillent dans sa tête. ☆2. Perdre le fil de ses pensées, de son raisonnement. S'embrouiller dans ses explications, dans ses calculs. |