| I. EMBOUCHER v. tr. XIVe siècle, enbouchier, « introduire dans une ouverture » ; XVe siècle au sens 4. Dérivé de bouche. ☆1. Porter à la bouche un instrument à vent pour en tirer des sons. Emboucher un cor, une clarinette. Fig. et iron. Emboucher la trompette, dans un récit, un discours, adopter un ton emphatique, grandiloquent ; divulguer une information à grand bruit. Emboucher la trompette de la publicité. Litt. Mettre à sa bouche un tuyau quelconque. Emboucher sa pipe. ☆2. ÉQUIT. Placer dans la bouche d'un cheval le mors qui lui convient. ☆3. MARINE. Pénétrer dans l'embouchure d'un cours d'eau. Emboucher un fleuve. (On dit aussi Embouquer.) Pron. S'engager dans une passe étroite. Le bateau s'emboucha dans le chenal. ☆4. Instruire quelqu'un de ce qu'il doit dire (très vieilli). On l'a bien embouché. Spécialt. Une personne mal embouchée, qui s'exprime habituellement avec impertinence ; qui utilise un vocabulaire grossier, vulgaire. ☆5. Pron. En parlant d'un cours d'eau. Se déverser dans un autre cours d'eau ; se jeter dans un lac, dans la mer. La Marne s'embouche dans la Seine en amont de Paris. |