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EFFONDRER v. tr. et pron.
XIIe siècle, esfundrer, « enfoncer, briser ». Variante de l'ancien verbe fondrer, du latin populaire *funderare, « enfoncer ».

I. V. tr.
1. Détruire, briser en défonçant. Effondrer une futaille, une armoire. Par ext. On a effondré les masures de cet îlot vétuste.
2. AGRIC. Vieilli. Remuer, fouiller profondément la terre d'un champ en y mêlant de l'engrais.

II. V. pron.
1. En parlant d'un édifice, d'un monument, d'un mur, etc. Tomber brutalement, s'écrouler par suite de l'affaissement de la fondation, de la base, du socle. Une maison qui s'effondre, minée par les inondations. Par ext. S'écrouler sous un poids excessif, ou par l'effet d'une cause fortuite. Sous le poids du public, la tribune s'est effondrée. Le feu gagna les combles, et le toit s'effondra. • Fig. La monarchie de Juillet s'effondra en 1848. Une société qui s'effondre. Il a vu s'effondrer toutes ses espérances. L'un après l'autre, ses projets se sont effondrés.
2. En parlant de personnes. Tomber, s'affaisser sous l'effet d'un choc, d'un coup violent. Il s'effondra, touché par plusieurs balles. Par ext. Tomber, s'affaisser sous l'effet d'une forte émotion, d'une douleur. À la lecture du verdict, l'accusé s'effondra. Par affaibl. Perdre tout courage, céder au désespoir. Elle s'est effondrée en apprenant ce malheur.
3. FINANCES. En parlant de monnaie, de rentes, de valeurs, du prix des matières premières. Subir une baisse importante et brutale. Le cours du cuivre s'est effondré.