| DÉRIVE n. f. XVIIe siècle, (à la) drive. Déverbal de dériver III. ☆1. MARINE. Déviation d'un navire de sa route sous l'effet du vent, des courants. Mesurer l'angle de dérive ou, ellipt., la dérive, l'angle que fait le navire avec la direction réelle de sa route. Courant de dérive, courant marin superficiel produit par l'action du vent. Avoir de la dérive, avoir belle dérive, être assez loin de la côte ou des écueils pour n'avoir pas à craindre d'y être poussé par les vents ou les courants. Être en dérive, être à la dérive, aller à la dérive, être désemparé, aller au gré des vents et des courants. • Fig. Être, aller à la dérive, en parlant d'une personne, n'avoir plus la force de se gouverner. Cet homme va à la dérive. Cette entreprise est à la dérive, elle n'est plus dirigée de façon cohérente, elle est en train de péricliter. ☆2. Spécialt. AÉRON. Déviation d'un avion de sa route sous l'effet d'un vent soufflant obliquement. Dérive positive, négative, sous l'effet d'un vent qui souffle de la gauche, de la droite. - BALIST. Déplacement horizontal qu'on fait subir à un appareil de pointage pour corriger la dérivation. - GÉOGR. Théorie de la dérive des continents, théorie selon laquelle les continents, initialement rassemblés en un continent unique, se sont fragmentés et se déplacent les uns par rapport aux autres. ☆3. MARINE. Aileron vertical amovible fixé sous la coque d'un petit voilier pour en assurer la stabilité. - AÉRON. Gouvernail de direction d'un avion, situé sur le plan fixe de l'empennage vertical. |