| DÉPOUILLE n. f. XIIe siècle, despueilles, pluriel, au sens de « butin », puis « ce dont on s'est dépouillé » ; XVe siècle, au sens 2 ; XIXe siècle, au sens 3. Déverbal de dépouiller. ☆1. Peau arrachée à un animal tué. La dépouille d'un tigre, d'un léopard, d'une panthère. Hercule se revêtit de la dépouille du lion de Némée. Spécialt. La peau ou l'enveloppe abandonnée, au moment de la mue, par certains animaux. La dépouille d'un serpent, d'un ver à soie, d'un insecte. Fig. et litt. La dépouille mortelle d'une personne, son cadavre. ☆2. Surtout au pluriel. Armes, vêtements enlevés à un ennemi tué sur le champ de bataille. Revenir du combat chargé de dépouilles. ANTIQ. ROM. Dépouilles opimes, celles que remportait un général d'armée qui avait tué de sa main le chef de l'armée ennemie. • Par ext. Tout ce que l'on prend à un ennemi vaincu et, en général, tout ce dont on s'empare au détriment d'autrui. La Russie, la Prusse et l'Autriche se partagèrent les dépouilles de la Pologne. Il voulait me déposséder et s'enrichir de mes dépouilles. C'est un plagiaire qui se pare des dépouilles d'autrui. ☆3. TECHN. Angle de dépouille ou, ellipt., dépouille, angle aigu formé par la face coupante d'un outil et la surface de l'objet travaillé. La face en dépouille d'un outil, celle qui est en contact avec la surface usinée. |