| DÉMONTER v. tr. XIIe siècle, desmonter. Dérivé de monter. ☆1. En parlant d'un cheval. Jeter son cavalier à terre. Son cheval fit un brusque écart et le démonta. Par ext. Démunir de sa monture. On avait démonté des régiments de cuirassiers pour les motoriser. La cavalerie démontée poursuivit le combat avec les fantassins. Par anal. Très vieilli. Démonter le capitaine d'un vaisseau, lui ôter le commandement de son bâtiment. Fig. Déconcerter, mettre hors d'état d'agir, de répondre. Cette objection le démonta tout à fait. Pron. Se démonter, perdre son assurance, sa présence d'esprit, son sang-froid. Elle se démonte à la première difficulté. Il ne s'est pas laissé démonter pour si peu. À cette question l'accusé se démonta. ☆2. Défaire pièce à pièce ce qui formait un tout. Démonter une pendule. Démonter un vêtement, en découdre les différentes pièces. Démonter une tente. Démonter des pierres précieuses, les dessertir. Cette armoire se démonte facilement. Fig. Démonter les ressorts d'une intrigue, d'une argumentation. ☆3. Retirer un élément d'un ensemble ; retirer un objet de l'endroit où il était monté. Démonter les roues d'une voiture. Démonter une porte. ☆4. Vieilli. Détraquer, désorganiser, mettre hors d'usage, hors de combat. Démonter les batteries de l'ennemi. • Auj. Seulement en parlant de la mer. Une mer démontée, violemment agitée par la tempête. |