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DÉMOLIR v. tr.
XIVe siècle, au sens I. Emprunté du latin demoliri, « mettre à bas, descendre, détruire ».

I. Avec pour complément un nom de chose.
1. Abattre, mettre à bas une construction, un édifice. Démolir un mur. Démolir une maison. Démolir un immeuble frappé d'alignement. Démolir un îlot insalubre. Permis de démolir. Démolir un vieux quartier pour faire des constructions nouvelles. Par ext. Détruire. Les bombardements de ces derniers jours ont presque entièrement démoli la ville.
2. Fam. Détériorer un objet, un appareil, le rendre inutilisable. La machine à coudre est démolie. Ces enfants démolissent tout.
3. Fig. Détruire, ruiner, saper. Démolir la réputation d'un concurrent, le programme d'un adversaire. Démolir l'autorité d'un directeur.

II. Avec pour complément un nom de personne.
1. Pop. Mettre quelqu'un hors de combat à force de coups. Démoli par son adversaire, le boxeur a dû abandonner le combat. Ruiner le crédit, la réputation de quelqu'un. Démolir un rival. Démolir un adversaire politique par une campagne de presse. User de manœuvres déloyales pour démolir un concurrent.
2. Fig. et fam. Épuiser en minant la santé ou les forces morales. Les épreuves l'ont complètement démoli. Par méton. Il va démolir sa santé ou, pron., se démolir la santé.