| DÉMENTIR v. tr. (se conjugue comme Partir). XIe siècle, desmentir, au sens 1 ; XIIe siècle, comme pronominal. Dérivé de mentir. ☆1. Contredire quelqu'un en niant la véracité ou l'exactitude de ce qu'il affirme. Elle est dans le vrai, on ne peut la démentir. Comptez sur moi pour le démentir. Par ext. Ces témoignages se démentent l'un l'autre, se contredisent, s'annulent. ☆2. Nier la réalité d'un fait, l'exactitude d'une affirmation. Voilà des informations qu'on ne peut démentir. Nous démentons formellement cette nouvelle, ce bruit calomnieux. Oserez-vous démentir votre signature ? Absolt. Revenant sur ses affirmations, le journal a démenti. ☆3. Fig. Ne pas confirmer dans les faits. Vous démentez par votre conduite la bonne opinion que j'avais de vous. L'avenir démentira vos craintes, vos espérances. C'est un préjugé que l'expérience dément tous les jours. Sa conduite dément sa réputation. Ses actions démentent son discours. Sa mort n'a pas démenti sa vie, elle fut ce que laissait attendre sa vie. ☆4. Pron. Se démentir, revenir sur une affirmation, un comportement, être inconséquent avec soi-même. Il se dément aujourd'hui de ce qu'il affirmait hier. Toujours fidèle à lui-même, il ne s'est jamais démenti. Fig. S'affaiblir, fléchir. Sa fermeté s'est un moment démentie. L'intérêt qu'elle me porte ne s'est jamais démenti. La rigueur de l'hiver ne s'est pas démentie. |