| DÉLICE n. m. et n. f. XIIe siècle, féminin pluriel, puis masculin singulier. Emprunté, pour le singulier, du latin delicium, et, pour le pluriel, de deliciae (rare au singulier), « jouissances, voluptés, douceurs, agréments ». ☆1. N. m. sing. Jouissance exquise. Quel délice que cette musique ! Par méton. Se dit de ce qui produit cette jouissance. Cet entremets est un délice. Vivre dans ce pays est un vrai délice. ☆2. N. f. pl. Litt. Plaisirs extrêmes. Les délices des sens, de l'esprit. Savourer les délices de la campagne. Un lieu de pures délices. Il y a longtemps que je n'ai goûté de telles délices. Se plonger dans les délices de la lecture. Cette femme a fait naguère ses délices. Il fait les délices de cette société, il la divertit, il l'amuse. Il fait ses délices de la lecture d'ouvrages anciens, il y prend grand plaisir. Mettre ses délices à faire quelque chose (vieilli). Expr. Les délices de Capoue, délices où l'on oublie ses devoirs, où l'on s'amollit, par allusion aux plaisirs auxquels se serait abandonnée l'armée d'Annibal à Capoue, après la bataille de Cannes. S'endormir dans les délices de Capoue. Spécialt. Le Jardin des délices, le paradis terrestre. Par affaibl. Séjour idéal. |