| DÉGORGER v. tr. et intr. (se conjugue comme Bouger). XIIIe siècle, comme pronominal, « se déverser (en parlant d'un liquide) ». Dérivé du radical d'engorger. ★I. V. tr. ☆1. Rendre par la gorge ; vomir. Les passereaux dégorgent de la nourriture dans le bec de leurs petits. Dégorger de la bile. Fig. Dégorger des injures. ☆2. Par ext. Déverser ; rendre son trop-plein. La rigole dégorge son eau dans une canalisation. Un ruisseau qui se dégorge dans un étang. ☆3. Débarrasser un conduit de ce qui l'obstrue ; le déboucher. Il faudrait dégorger le siphon de cet évier. ☆4. Débarrasser une matière des éléments superflus ou étrangers qu'elle contient. Dégorger du cuir. Dégorger la laine, la soie. Dégorger des bouteilles de champagne. ★II. V. intr. ☆1. Déborder. Si cet égout vient à dégorger, il infectera le voisinage. ☆2. Abandonner des impuretés ou perdre une certaine quantité de matière excédentaire. Le cuir, la laine dégorge. CUIS. Faire dégorger des concombres, leur faire rendre leur eau. Faire dégorger des cervelles, des ris de veau, les plonger dans l'eau pour les débarrasser du sang et des impuretés qu'ils contiennent. Faire dégorger des escargots, leur faire rendre leur bave. Faire dégorger des poissons, les placer dans un vivier afin qu'ils perdent le goût de la marée ou de la vase. |