DÉDUIRE v. tr.
(se conjugue comme Cuire). XI^e siècle, au sens de « mener, conduire » ; XII^e siècle, comme pronominal, « se réjouir, s'amuser ». Emprunté, avec une francisation d'après conduire, du latin deducere, « faire descendre ; soustraire ; détourner de » et « tirer de ».
☆1. COMPT. Soustraire telle ou telle partie d'une somme ou d'un total. Déduire d'une somme les arrhes versées. Il faut déduire ce que vous avez déjà reçu. Une fois déduits les frais et les taxes, tous frais et taxes déduits, le bénéfice est de cent mille francs. - FISC. Déduire les frais professionnels du montant des revenus.
☆2. LOGIQUE. Tirer d'une ou de plusieurs propositions une autre proposition, qui en est la conséquence nécessaire. Dans un syllogisme, on déduit la conclusion d'une première proposition, appelée majeure, par l'intermédiaire d'une seconde proposition, appelée mineure. Par ext. Tirer une conséquence d'une ou de plusieurs données ; inférer. De ses déclarations successives, on ne peut déduire qu'il a menti.
☆3. Très vieilli. Énoncer, développer. Déduire ses raisons par le menu.