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DÉCLARER v. tr.
XIIIe siècle, au sens de « expliquer ». Emprunté du latin declarare, « faire voir clairement ; annoncer officiellement ».
1. Faire connaître d'une façon manifeste. Déclarer ses intentions. Je vous déclare tout net que je n'en ferai rien. Le témoin a déclaré tout ce qu'il savait. Il s'est déclaré l'auteur de ce pamphlet. Il s'est déclaré satisfait. Elle se déclare en mesure d'intervenir. Il lui a déclaré sa flamme, sa passion, son amour ou, ellipt. et pron., il s'est déclaré. Fig. La maladie s'est enfin déclarée. Un incendie se déclara en pleine nuit. • Expr. Déclarer forfait, renoncer à défendre ses chances dans une épreuve sportive ou, par ext., dans toute forme de compétition.
2. Faire connaître, proclamer par acte public ou judiciaire. Déclarer la partie en danger. Spécialt. Déclarer la guerre, annoncer officiellement qu'on va engager les hostilités avec un État souverain. Fig. Déclarer la guerre aux préjugés, aux abus. DROIT ADMINISTRATIF. Faire une déclaration auprès d'une administration. Déclarer un décès. Déclarer à la mairie la naissance d'un enfant ou, par méton., le déclarer. Déclarer un vol au commissariat de police. Le douanier demanda aux voyageurs s'ils n'avaient rien à déclarer. En parlant d'une administration ou d'une juridiction. Faire connaître une décision par un acte public. Il fut déclaré coupable de haute trahison. On l'a finalement déclaré responsable de l'accident. Le président déclara que les débats étaient clos. Son mariage a été déclaré nul. Les objets que la loi déclare insaisissables.
3. Spécialt. Pron. Se déclarer, prendre parti, se prononcer pour ou contre quelqu'un ou quelque chose. Le public s'est ouvertement déclaré pour lui. Elle ne veut pas se déclarer là-dessus. Fig. et litt. Le ciel se déclare en notre faveur.