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DÉBORDER v. intr. et tr.
XIIIe siècle, comme intransitif, desborder, « dépasser les bords » ; XVIe siècle, transitif, au sens de « faire passer par-dessus ses bords ». Dérivé de bord. Au sens II.4 (XVIIe siècle), dérivé de border.

I. V. intr.
1. En parlant d'un cours d'eau, d'une étendue d'eau. Se répandre par-dessus ses bords. Le Rhône a débordé deux fois cette année. Tous les ans, à la fonte des neiges, la rivière déborde. Les pluies ont fait déborder l'étang. Par ext. En parlant d'un liquide. Se déverser par-dessus le bord d'un récipient. Le lait a débordé. L'eau déborde du verre, le vin déborde du tonneau ou, par méton., le verre déborde, le tonneau déborde. • Expr. fig. La coupe déborde, ma patience est à bout, la mesure est comble. C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase, le fait, l'évènement, souvent insignifiant, qui rend insupportable une situation pénible, qui provoque le refus, la colère. • Par anal. Le balcon déborde de la façade sur la rue. L'étalage déborde sur le trottoir. Fig. et fam. Déborder de son rôle, de son domaine, outrepasser les limites de ses prérogatives, de ses attributions.
2. Se répandre hors d'un espace limité. Les vêtements débordent du placard, les papiers débordent du tiroir ou, par méton., le placard déborde de vêtements, le tiroir déborde de papiers. Par anal. En été, la ville déborde de touristes.
3. Fig. S'exhaler, se donner libre cours. Sa fureur déborde. La joie débordait de son cœur. Chez lui, l'enthousiasme déborde. Par méton. Son cœur déborde de joie. Il déborde de bonne volonté. Cet enfant déborde de vie. Déborder en injures, en imprécations.
4. MARINE. En parlant d'une embarcation. Quitter le bord, pousser au large. La chaloupe a débordé vers dix heures. Par méton. Nous fîmes tous nos efforts pour déborder.

II. V. tr.
1. Dépasser le bord d'une chose ; s'étendre au-delà d'une limite. Cette pierre déborde l'autre de trois centimètres. Le toit déborde la façade. La nappe déborde largement la table. La ville a débordé son enceinte primitive. Pron. La Loire s'est brusquement débordée, est sortie de son lit. Fig. Déborder une question, le cadre d'une question, sortir du sujet.
2. MILIT. SPORTS. Contourner la défense adverse. L'ennemi a débordé notre aile gauche. Les premières lignes se laissèrent déborder en quelques heures. Être débordé par la droite, par la gauche. Par ext. Au cours de la manifestation, le service d'ordre s'est laissé déborder, s'est montré incapable d'endiguer le flot des manifestants. Le gouvernement a été débordé par l'ampleur de la crise. Il est complètement débordé par les évènements. Il a été débordé par ses propres troupes, par l'ardeur de ses partisans. Fam. Être débordé de travail ou, ellipt., être débordé, avoir plus de tâches qu'on n'en peut accomplir.
3. MARINE. Éloigner, retirer du bord. Déborder les avirons, les ôter des tolets et les rentrer à l'intérieur de l'embarcation. Déborder une embarcation, l'éloigner du bord d'un navire ou du quai. Par méton. Pron. Nous eûmes bien de la peine à nous déborder sous le feu de l'ennemi.
4. Dégarnir de sa bordure. Déborder un napperon. Déborder une jupe, un manteau, un chapeau. Déborder un drap, une couverture, en faire sortir le bord replié sous le matelas, les défaire. Par méton. Déborder un lit, par opposition à Border un lit. Par ext. Déborder un malade, un enfant. Pron. Il s'est débordé durant son sommeil. MARINE. Déborder une voile, larguer les écoutes qui en tendent le bord inférieur pour la carguer, la serrer ou la changer. Déborder un navire, lui ôter ses bordages.