DÉPLAIRE v. intr.
(se conjugue comme Plaire). XII^e siècle, comme intransitif ; XVI^e siècle, se déplaire, « se dégoûter de ». Emprunté du latin populaire *displacere, réfection d'après placere, « plaire », du latin classique displicere, « déplaire ».
☆1. Ne pas plaire ; être désagréable. Cette ville me déplaît. Votre procédé a déplu à tout le monde. Elle a quelque chose qui me déplaît. Il me déplaît souverainement. D'emblée, ils se sont déplu. Par litote. Voici un cadeau qui ne vous déplaira pas, qui vous plaira beaucoup. Cela n'est pas pour me déplaire, cela me fait grand plaisir. Absolt. Elle n'est pas jolie, mais elle ne déplaît pas. • Impers. Il me déplaît de vous contrarier. Par litote. Il ne lui déplaisait pas qu'on vînt le voir. Loc. litt. Ne vous en déplaise, ne vous déplaise, quoi que vous en pensiez. Je n'en ferai rien, ne vous déplaise. N'en déplaise aux plus hautes autorités en la matière, je soutiens que cette opinion est fausse.
☆2. Pron. Se déplaire, ne pas se trouver bien là où l'on est. Se déplaire à la campagne. Il se déplaît partout. Par litote. Elle ne se déplaisait pas du tout en sa compagnie, elle aimait beaucoup être avec lui. Par anal. Les saules se déplaisent en terrain sec, n'y prospèrent pas.