| DÉPIT n. m. XIIe siècle, despit, « mépris », d'où en dépit de (XVIe siècle). Emprunté du latin despectus, « action de regarder de haut en bas », « mépris ». Chagrin mêlé d'irritation, à la suite d'une déception, d'une blessure d'amour-propre. Concevoir, manifester du dépit. Un mouvement de dépit. Laisser éclater son dépit. Étouffer son dépit. Pleurer de dépit. Agir par dépit. Voir avec dépit le succès d'un rival. Il n'en démordra pas, devrait-il en crever de dépit. Litt. Dépit amoureux, bouderie née d'un accès de jalousie. Une scène de dépit amoureux dans une comédie classique. • Loc. prép. En dépit de, sans tenir compte de, malgré. Réussir en dépit de tous les obstacles, en dépit de tout. J'en viendrai à bout en dépit de tous. En dépit de ses protestations, il dut payer l'amende. En dépit des apparences, on peut se fier à lui. Raisonner, agir en dépit du bon sens. Fig. Faire un travail en dépit du bon sens, le faire très mal, tout de travers, le bâcler. |