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DÉGARNIR v. tr. et pron.
XIe siècle, comme transitif. Dérivé de garnir.
1. V. tr. Dépouiller de ce qui garnit. Dégarnir un fauteuil de son tissu. Dégarnir une chambre, une maison de ses meubles. Dégarnir une pièce des tableaux qui l'ornaient. Dégarnir une robe, un chapeau, en ôter la garniture. Par ext. Dégarnir un compte en banque, le vider de ce qu'il contient. Fam. Un portefeuille dégarni. Par méton. Vous avez eu tort de vous dégarnir, de vous dessaisir de votre argent comptant. • MARINE. Dégarnir un mât ou une vergue, en enlever le gréement. Dégarnir un navire de ses agrès. - CH. DE FER. Dégarnir une voie, en enlever le ballast. - MILIT. Dégarnir le centre, les ailes d'une armée, diminuer l'importance des forces qui les composent. Dégarnir le centre pour renforcer l'aile droite. Dégarnir une place, la démunir d'une partie considérable de ses moyens de défense. Dégarnir une frontière. Par anal. JEUX D'ÉCHECS ET DE DAMES. Dégarnir une pièce, la laisser sans défense.
2. V. pron. Se dégarnir, perdre peu à peu ce qui garnit. Les arbres se dégarnissent de leurs feuilles. La salle se dégarnissait peu à peu de ses spectateurs. Spécialt. Perdre ses cheveux. Ses tempes se dégarnissent. Il se dégarnit aux tempes.