| DÉBAUCHER v. tr. XIIe siècle, au sens de « disperser (des gens), éparpiller » ; XVe siècle, au sens moderne. Dérivé de bauch, forme ancienne de bau, « poutre » (voir Balcon). D'abord au sens de « dégrossir du bois pour en faire des poutres » (voir Ébaucher), puis « fendre, séparer », « détourner de son travail, de son devoir ». ☆1. Jeter dans la débauche, dans le vice ; pervertir. Débaucher une jeune fille, un mineur. De mauvais camarades l'ont débauché. Pron. Depuis quelque temps, il se débauche. ☆2. Provoquer quelqu'un à rompre ses engagements, le détourner de son devoir, l'inciter à la grève, à la défection, à la trahison. Débaucher les ouvriers d'une usine, les membres d'un parti, les soldats d'un régiment. Spécialt. Convaincre quelqu'un de quitter son emploi pour le prendre à son service. Cet hebdomadaire a réussi à débaucher les meilleurs journalistes de ses concurrents. Elle a débauché ma cuisinière. Fig. et fam. Faire quitter une occupation sérieuse pour un divertissement honnête. Nous viendrons vous débaucher un de ces jours. Il s'est fait débaucher pour une partie de cartes. ☆3. Licencier ; mettre fin à un contrat de travail, à un engagement. Cette usine débauche une partie de son personnel ou, absolt., elle débauche. Intranst. Quitter son travail, la journée finie. J'embauche à 8 heures ; je débauche à 17 heures. |