CONTER v. tr.
XI^e siècle. Doublet orthographique de compter, du latin classique *computare, « compter », en latin médiéval « narrer ».
☆1. Relater des faits que l'on donne pour réels. Il m'a conté ses malheurs, ses mésaventures. Il nous a conté qu'il avait fait plusieurs fois le tour du monde. Contez-moi donc comment la chose s'est passée. Absolt. Il n'a pas son pareil pour conter.
☆2. Forger un récit que l'on donne pour imaginaire en vue de distraire et d'instruire. Conter des fables. Conter une belle histoire. Charles Perrault a conté l'histoire de la « Belle au bois dormant ».
☆3. Débiter des mensonges pour tromper son interlocuteur, chercher à lui en faire accroire. Que venez-vous me conter là ? • Expr. En conter à quelqu'un, tenter de l'abuser. S'en laisser conter, s'en faire conter, se laisser abuser. Spécialt. En conter à une femme, lui faire la cour, lui dire des galanteries. Elle s'en laisse conter, elle aime à s'en faire conter. Conter fleurette à une femme, lui faire la cour.