COMMANDE n. f.
XIII^e siècle, au sens de « protection, garde » ; XVI^e siècle, au sens commercial. Déverbal de commander.
☆1. Ordre donné à un fabricant, à un ouvrier, à un artiste d'exécuter un certain ouvrage, ou à un marchand de faire une certaine livraison. Une commande de draps, de livres. Commande ferme, conditionnelle. Passer une commande. Passer commande d'un meuble. Prendre une commande. Exécuter une commande. Un carnet de commandes. Un bon de commande. Par méton. Les marchandises fournies, le travail exécuté. Aller chercher sa commande. Livrer une commande. • Loc. Sur commande, en exécutant un ordre reçu d'un client, sur sa demande précise. Un mobilier fait sur commande. Ce tableau a été peint sur commande. • De commande, exécuté à la demande. Ouvrage de commande, exécuté par un artisan ou un artiste pour une personne ou un groupe qui en a fait la demande expresse. La tragédie d'« Esther » était un ouvrage de commande. Fig. Affecté, feint. Maladie, joie, douleur de commande, feintes par calcul ou simulées par ordre. Un sourire, des larmes de commande.
☆2. MÉCAN. Dispositif, organe qui permet la mise en marche d'un mécanisme. La commande des feux de détresse, des essuie-glaces d'une voiture automobile. L'ouverture d'un parachute répond à une commande manuelle. Commande électrique, hydraulique. Commande à distance. Double commande, dispositif installé dans une automobile, un avion, permettant à un élève de conduire, de piloter sous le contrôle d'un moniteur. • Expr. Être aux commandes, diriger un engin mécanique et, fig., diriger une entreprise, un service. Prendre, tenir les commandes, les leviers de commande d'une affaire, de l'État. Passer les commandes, remettre l'autorité à quelqu'un d'autre.
☆3. MARINE. Petite corde pouvant servir à un amarrage.