| I. CALER v. intr. et tr. XIIe siècle, transitif, « baisser la voile » ; XIIIe siècle, intransitif. Emprunté de l'ancien provençal calar, « abaisser », du grec khalan, « détendre, laisser aller, abaisser (le mât) ». ★I. V. intr. MARINE. En parlant d'un navire. Enfoncer dans l'eau. Ce bateau cale trop pour arriver à quai. Ce bâtiment ne cale pas assez. Avec un complément interne. Ce bateau cale un mètre d'eau, sa carène enfonce d'un mètre dans l'eau. • Fam. Au Canada. Le camion a calé dans la boue, il s'y est enfoncé. • Fig. et fam. Échouer, être recalé. Il a calé à son examen. ★II. V. tr. ☆1. MARINE. Baisser, abaisser, faire descendre. Caler une vergue. Caler un mât, l'abaisser sans en ôter le gréement. Caler une voile, la laisser descendre le long du mât. • Absolt. Caler à mi-mât, caler tout bas. Fig. Vieilli. Caler en voile, rabattre de ses prétentions, se radoucir, parler avec moins de hauteur. Fig. et fam. Céder, reculer. Caler devant une difficulté, devant l'adversaire. Il fut obligé de caler. Il a fini par caler. ☆2. MÉCAN. Caler un moteur, en arrêter brusquement le fonctionnement par une fausse manœuvre. Intranst. En parlant du moteur. S'arrêter brusquement à la suite d'un mauvais fonctionnement ou d'une fausse manœuvre. L'allumage est déréglé, le moteur cale ou, par méton., la voiture cale. Si vous ne débrayez pas, vous ferez caler le moteur ou, par méton., vous calerez. ☆3. PÊCHE. Caler une ligne, la faire descendre dans l'eau après l'avoir lestée. Caler un filet. |