| BLÉ n. m. XIe siècle, blet. De l'ancien bas francique *blad, « produit d'un champ, récolte ». ☆1. Céréale herbacée annuelle, de la famille des Graminées, cultivée pour ses grains dont on tire la farine servant à la fabrication du pain. La culture du blé. Le blé tendre et le blé dur sont les deux variétés de blé les plus cultivées. Du blé en herbe, en épi. Champ de blé, pièce de blé. Les blés sont mûrs, sont lourds, sont beaux. Blé niellé. Des blés couchés par l'orage. Couper, faucher le blé. Mettre le blé en javelles. Des gerbes, des meules de blé. Battre le blé pour séparer le grain de l'épi. Une terre à blé, qui convient à la culture de cette céréale. Par anal. Blé noir, sarrasin. Petits blés, orge, avoine, millet et sarrasin. Gros blés, froment et seigle. Blé méteil, mélange de froment et de seigle qu'on sème et qu'on cultive ensemble. • Expr. fig. Avoir les cheveux blonds comme les blés, d'un blond clair et doré. Manger son blé en herbe, dépenser d'avance son revenu. Le blé en herbe, l'adolescence. Pop. Être fauché comme les blés, n'avoir plus aucun argent. • Titre célèbre : Le Blé en herbe, de Colette (1923). ☆2. Pièce de terre où l'on cultive cette céréale. Se cacher dans un blé. Le plus souvent au pluriel. Passer à travers les blés. ☆3. Le grain de cette céréale, une fois séparé de l'épi (on dit aussi Froment, voir ce mot). Vanner le blé. Engranger le blé. Semer du blé. Un sac de blé. Un boisseau (vieilli), un hectolitre, un quintal de blé. Un silo à blé. Porter le blé au moulin. Moudre le blé. De la farine de blé. De la semoule de blé dur. Le commerce des blés. La halle aux blés. Le cours des blés. Expr. fig. C'est du blé en grenier (vieilli), c'est un profit assuré. Crier famine sur un tas de blé, se plaindre comme si l'on manquait de tout, quoiqu'on soit dans l'abondance. ☆4. Argot (toujours au singulier et dans un sens collectif). Du blé, de l'argent. Avoir, perdre, gagner du blé, beaucoup de blé. |