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BARRER v. tr.
XIIe siècle, au sens de « consolider à l'aide d'une barre ». Dérivé de barre.
1. Fermer à l'aide d'une barre. Barrer une fenêtre, une porte. Spécialt. Au Canada. Fermer à clef. TECHN. Fortifier, consolider au moyen d'une barre ou d'un barreau. Barrer une table, un châssis, les fonds d'un tonneau.
2. Fermer, obstruer un chemin, un passage. Barrer une route. Un éboulement a barré la route nationale. Un long cortège barrait la rue. L'entrée du port était barrée par les sables. Barrer la route, le chemin à quelqu'un, se mettre devant lui pour l'empêcher de passer et, fig., se mettre en travers de ses projets, de ses entreprises. Il a réussi à lui barrer la route du pouvoir. Ellipt. Barrer quelqu'un, faire obstacle à sa carrière. Fig. La peur lui barrait l'estomac.
3. Marquer d'un trait de plume, de crayon, etc. Barrer ses « t ». Barrer un chèque, tirer deux traits parallèles et transversaux sur le recto d'un chèque pour indiquer qu'il ne peut être payé que par virement à un compte bancaire ou postal. Par anal. Être placé en travers de. Une mèche de cheveux lui barrait le front. Sa joue était barrée d'une balafre. • Spécialt. Rayer d'un ou de plusieurs traits ce qui est écrit, pour le biffer, l'annuler. Il faut barrer ces deux lignes, cette phrase.
4. MARINE. Diriger une embarcation à l'aide de la barre. Barrer un canot, un voilier ou, absolt., barrer.
5. Pron. Pop. Se barrer, s'en aller, partir ; s'enfuir.