| BARRAGE n. m. XIIe siècle. Dérivé de barre. ☆1. Action d'interdire l'accès d'un passage. Le barrage de l'autoroute à la suite d'un accident. Le barrage de la voie ferrée par des manifestants. Expr. fig. Faire barrage à, s'opposer par tous les moyens à. Faire barrage à une initiative dangereuse, à un candidat. • Spécialt. MILIT. Tir de barrage, tir d'artillerie destiné à briser une attaque terrestre ou aérienne. Barrage roulant, tir d'artillerie qu'on allonge pour préparer une attaque de l'infanterie. - SPORTS. Match de barrage, permettant de départager deux concurrents ou deux équipes qui sont à égalité à l'issue d'une compétition, ou qui se disputent l'accès à une même catégorie, à une même division. • Par anal. PSYCHIATR. Arrêt brusque et momentané du discours, de l'action, comme sous l'effet d'un obstacle soudain. ☆2. Obstacle établi pour interdire le passage. Un barrage de madriers, de pavés, de rochers, de camions. Établir un barrage. Franchir, forcer, lever un barrage. Un barrage de police, un cordon d'agents et de véhicules de police. TRAV. PUBL. Ouvrage établi sur un cours d'eau, créant une retenue d'eau en amont. Les barrages servent à dériver ou à accumuler l'eau, pour empêcher les inondations, permettre l'irrigation, régulariser la navigation, créer une force motrice. Barrage en terre, en maçonnerie, en remblai, en béton armé. Un barrage de retenue. Un barrage-poids, dont le seul poids assure la stabilité. Des barrages-poids. Un barrage-voûte, dont la forme permet de transmettre aux appuis latéraux la poussée de l'eau. Des barrages-voûtes. Barrage d'une usine hydroélectrique. Lac de barrage. Par ext. Un barrage de douze millions de mètres cubes, qui peut retenir ce volume d'eau. |