| ACCENT n. m. XIIIe siècle, comme terme de phonétique. Emprunté du latin accentus, « intonation ». ☆1. PHON. Élévation du ton, de la voix sur une syllabe déterminée à l'intérieur d'un mot ou d'un groupe de mots. Accent tonique. Accent d'intensité, qui frappe avec plus de force une syllabe. Accent de hauteur, qui rend une syllabe plus élevée, plus aiguë. Accent d'insistance, déplacement de l'accent tonique par emphase. - GRAMM. Signe graphique placé sur une voyelle pour en indiquer la valeur ou pour distinguer un mot de ses homonymes. L'accent aigu, l'accent grave, l'accent circonflexe. C'est par un accent grave qu'on distingue « à, là, où » de la forme verbale « a », de l'article « la » et de la conjonction « ou ». ☆2. Intonation et articulation particulières à une nation, aux habitants d'une région ou à un groupe social. Un étranger qui parle le français sans accent. L'accent corse, marseillais, auvergnat. L'accent d'Oxford. L'accent faubourien. Il a perdu, il a conservé son accent. Ellipt. Avoir l'accent, l'accent du Midi de la France. ☆3. Inflexion de la voix traduisant une émotion, un sentiment. Des accents plaintifs. Un accent de sincérité, de conviction. Un accent de tristesse, de réprobation. Les accents de la passion. Par anal. Son expressif. Les accents guerriers de la trompette. Défiler aux accents d'une marche militaire. Fig. et litt. Il y a dans cette épopée des accents élégiaques. L'accent de sincérité de son témoignage. ☆4. Insistance apportée à une touche, à une ligne dans un dessin, une peinture, afin de leur donner plus d'expression ; l'effet ainsi obtenu. Ce tableau manque d'accent. Expr. fig. Mettre l'accent sur, insister sur, mettre en lumière. Le gouvernement a mis l'accent sur les problèmes économiques. |