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ABUS n. m.
XIVe siècle. Emprunté du latin abusus, de abuti, « user complètement de, détourner de son usage, mésuser ».
1. Usage mauvais ou excessif de quelque chose. L'abus qu'il a fait de ses richesses, de ses forces, de son autorité, de sa santé. L'abus de l'alcool, du tabac. Faire des abus de nourriture. L'abus de la force. L'abus des épithètes dans une description. Spécialt. Abus de langage, le fait d'employer, sciemment ou par erreur, un mot dans un sens qui n'est pas le sien. C'est par abus de langage que le mot « achalandé » a pris le sens de « bien fourni en marchandises ».
2. Usage établi dans une société à l'avantage des uns et généralement au détriment des autres. Un abus manifeste. Tolérer, réformer les abus. La chasse aux abus.
3. DROIT. Abus d'autorité, contrainte morale exercée sur une personne pour lui faire accomplir un acte juridique. Abus de pouvoir, le fait, pour un fonctionnaire, d'outrepasser les droits liés à sa fonction. Abus de confiance, délit consistant à détourner ou à dissiper des objets, valeurs ou documents remis en vertu d'un contrat. Abus de droit, faute commise par le titulaire d'un droit qui utilise ce droit en le détournant de son but. Abus de jouissance, le fait de dégrader ou de laisser dépérir le fonds dont on a l'usage ou l'usufruit. Abus de biens sociaux, délit commis par les dirigeants d'une société par actions ou d'une société à responsabilité limitée, qui ont utilisé les biens ou le crédit de la société à des fins personnelles.