| ABREUVER v. tr. XIIe siècle, abevrer. Du latin populaire *abbiberare, « faire ou mener boire », dérivé de bibere, « boire », en latin classique. ☆1. Faire boire les chevaux, le bétail, en mettant l'eau à leur portée. Abreuver les troupeaux. Pron. Boire. L'heure où les animaux viennent s'abreuver à la source. Par anal. et iron. Abreuver ses convives. ☆2. Imbiber en profondeur, saturer. La pluie a abreuvé la terre. Fig. et litt. La terre s'abreuve du sang des hommes. TECHN. Abreuver une paroi, la mouiller pour faciliter l'adhérence de l'enduit que l'on va y appliquer. Abreuver un panneau de bois, y appliquer de l'enduit pour en boucher les pores. Abreuver des tonneaux, des cuves, les remplir d'eau pour en faire gonfler le bois et assurer leur étanchéité. Abreuver les cuirs, les couvrir d'eau et de tan dans les fosses où ils doivent séjourner. ☆3. Fig. Accabler de. Abreuver quelqu'un de coups, d'humiliations, d'injures. |