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PRÉVÔT n. m.
XIIe siècle. Issu du latin praepositus, « chef, commandant », puis, en latin chrétien, « chef d'une communauté ; évêque », participe passé de praeponere, « placer devant ; mettre à la tête », lui-même composé de prae, « devant, avant », et ponere, « poser, placer ».
1. Anciennt. Titre donné, sous l'Ancien Régime, à certains officiers ou magistrats chargés d'une juridiction ou préposés à des tâches de justice et de police. Prévôt royal, seigneurial. Grand prévôt de l'hôtel, qui s'occupait de la police intérieure de la maison du roi et de la surveillance des maisons de jeu et de prostitution. Le prévôt de Paris. Les archers du grand prévôt de France. Prévôts des maréchaux, officiers chargés de juger les gens de guerre dans le cadre de la connétablie. Le prévôt général des monnaies, de la marine. Désignait aussi parfois le chef d'une corporation. Le prévôt des chirurgiens. Le prévôt des marchands, qui devint, du fait de l'importance de sa corporation, le magistrat civil placé à la tête de l'administration municipale de Paris. Étienne Marcel fut prévôt des marchands. • RELIG. CATHOL. Prévôt du chapitre, chanoine d'un chapitre cathédral qui administrait le patrimoine de l'église cathédrale.
2. MILIT. Titre porté par l'officier de gendarmerie commandant une prévôté. – ESCR. Personne titulaire du premier degré du brevet d'État. Prévôt de salle (vieilli) ou prévôt d'armes, sous-maître d'escrime dans une salle d'armes.