| GOUVERNEUR n. m. XIIe siècle, gouverneres. Issu du latin gubernator, « celui qui tient le gouvernail ; celui qui dirige un État », dérivé du supin de gubernare (voir Gouverner). ☆1. Dans la Rome antique, consul ou préteur nommé par le Sénat à la tête d'une province pour y exercer des pouvoirs civils et militaires. ☆2. En France, sous l'Ancien Régime, officier général placé par le souverain à la tête d'une province, d'une place de guerre, d'une résidence royale. Le gouverneur de Bretagne. Le gouverneur du Mont-Saint-Michel, du palais des Tuileries. • MILIT. Titre que porte encore aujourd'hui l'officier général commandant d'armes d'un gouvernement militaire ou placé à la tête d'un établissement militaire. Le gouverneur militaire de Paris, de Nancy. Le gouverneur des Invalides. ☆3. Par ext. Haut fonctionnaire qui représentait le pouvoir métropolitain dans une colonie et dirigeait l'administration. Le gouverneur général de l'Indochine, de Madagascar. ☆4. Par anal. Titre donné à la personne placée par l'État à la tête de certaines institutions financières. Le gouverneur de la Banque de France. ☆5. S'emploie dans différents pays pour désigner la personne qui détient l'autorité et le pouvoir exécutif dans une région, une province, etc. Au Sénégal, le gouverneur est un fonctionnaire civil placé à la tête d'une région. Chaque État de l'Union des États-Unis d'Amérique est administré par un gouverneur élu. ☆6. Spécialt. Se disait autrefois de celui qui avait la charge de l'éducation, de la direction morale, de l'instruction d'un prince ou d'un jeune homme de grande famille. Gouverneur du Dauphin. |