| GENDARME n. m. XVe siècle. Contraction de l'ancienne locution gens d'armes, « soldats ». ☆1. HIST. Au Moyen Âge, homme d'armes à cheval qui avait sous ses ordres un certain nombre de cavaliers. • À partir du XVe siècle, nom donné à des cavaliers appartenant à certaines compagnies d'ordonnance. Au XVIIe et au XVIIIe siècle, Gendarme de la Garde, gentilhomme appartenant à une formation de la maison du roi. Gendarme de la reine. ☆2. Depuis 1791, militaire appartenant à une formation de la gendarmerie nationale. Gendarme à pied, gendarme à cheval. Gendarme mobile. Appeler, prévenir les gendarmes. L'accusé fut introduit entre deux gendarmes. Les gendarmes dressèrent procès-verbal. Chapeau de gendarme, bicorne porté autrefois par les gendarmes et, par anal., chapeau de papier plié en forme de bicorne. Jouer au gendarme et au voleur, se dit d'un jeu de poursuite très ancien et très répandu chez les enfants. • Loc. et expr. La peur du gendarme, la crainte qu'inspire l'autorité publique ou, fig., l'idée du châtiment. Fig. Dormir en gendarme, rester sur le qui-vive, pendant le temps où l'on repose. Fam. C'est un gendarme, se dit d'une grande et forte femme qui se donne des airs d'autorité. Faire le gendarme, tancer autrui, rappeler les gens à l'ordre. ☆3. Spécialt. JOAILL. Défaut qui se rencontre dans un diamant et qui en diminue l'éclat et la valeur. - ALPINISME. Éperon rocheux qui constitue un obstacle dans une voie d'escalade. ☆4. Nom donné à divers animaux, notamment à certains insectes, comme la punaise des bois, au dos rouge tacheté de noir. • En Alsace, en Suisse, se dit de saucisses fumées, sèches et plates, vendues par paires. • Pop. Hareng saur. |