| FOR n. m. XVIIe siècle. Emprunté du latin forum, « place publique », puis, en latin chrétien, « juridiction de l'Église » et « jugement de la conscience ». ☆1. HIST. Droit local, établi par l'usage et la commune pratique d'une ville, d'une province ou d'une région ; par ext., franchise, exemption, privilège qu'un souverain concède à une de ces communautés. Les fors du Béarn. Les fors des royaumes espagnols. ☆2. DROIT ANCIEN. Juridiction compétente dans une matière déterminée et, par méton., cette compétence elle-même. Spécialt. Privilège du for, disposition en vertu de laquelle les clercs ne pouvaient être assignés que devant un tribunal ecclésiastique. - DROIT CANON. For externe ou for extérieur, juridiction qu'exerce l'Église dans le domaine temporel, sur les personnes ou les biens (on dit aussi For ecclésiastique). For interne ou for intérieur, autorité qu'exerce l'Église dans le domaine spirituel. • Par ext. Le for intérieur, la conscience intime où se forme un jugement, même inexprimé. S'emploie surtout avec le pronom possessif. Dans mon for intérieur, dans votre for intérieur. Dans son for intérieur, il se savait coupable. |