FERMÉ, -ÉE adj.
XVII^e siècle. Participe passé de fermer.
☆1. Qui n'est pas ouvert ou qui l'est peu. Une mer fermée, qui est entourée de terres de tous les côtés. La Caspienne est une mer fermée. Baie fermée, rade fermée, protégées par des avancées naturelles ou artificielles. Gardez la porte fermée, votre parapluie fermé. Tenir le poing fermé. Avoir les yeux fermés. Expr. fig. Dormir à poings fermés, profondément, comme un enfant. Les yeux fermés, en toute certitude, en toute confiance. Je me rendrais chez vous les yeux fermés. Il a signé les yeux fermés. • Spécialt. ÉLECTR. Circuit fermé, voir Circuit. Loc. fig. En circuit fermé, entre soi, sans faire appel à des apports extérieurs. - ÉCON. Économie fermée, où les échanges avec l'extérieur sont faibles ou nuls. Ce pays a longtemps vécu en économie fermée. - PHON. Voyelle fermée, dont l'articulation exige un raccourcissement de la distance entre la langue et le palais. Dans « élève », le premier « e » est fermé et le second ouvert. Syllabe fermée, qui se termine par une consonne qu'on prononce. • Subst. CHASSE. Un fermé, action de rabattre le gibier dans une enceinte fermée soit par un dispositif, soit par une ou plusieurs lignes de chasseurs. Un fermé de lapins.
☆2. En parlant d'un groupe, d'une société, d'une collectivité. Où l'on est difficilement admis. Un club très fermé. Un milieu extrêmement fermé.
☆3. Loc. Fermé à, inaccessible à. Un cœur fermé à la pitié. Un esprit fermé à l'abstraction. Un caractère fermé à toute discussion.
☆4. Fig. Impassible, buté. Un visage fermé. Il prit un air fermé. • Titre célèbre : Fermé la nuit, de Paul Morand (1923).